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Câblage Darknet
(Wiring) (Réseau sombre ?)
Action qui consiste à connecter les divers éléments dun système de communication. Le terme Darknet a été médiatisé récemment dans le cadre du démantèlement de réseaux de cybercriminels ou de pédopornographies. Ainsi, le terme a été associé auprès du public à une forme dInternet caché où se retrouvent les criminels. Le terme est pourtant plus ancien et caractérisait initialement un réseau non directement atteignable depuis ARPANET* (ossature initiale dInternet). Aujourdhui on peut définir le Darknet comme un ensemble de réseaux pairs à pairs distribués anonymes. Ces réseaux sont ainsi créés par des utilisateurs qui souhaitent partager librement sans subir la surveillance dInternet. Lusage de ces réseaux est généralement développé dans les milieux contestataires où au sein des communautés underground. Pour autant, le Darknet offre également des possibilités pour développer la liberté dexpression et léchange dinformation dans les pays pratiquant une censure violente de lInternet, il est donc également utilisé par des journalistes et des citoyens engagés. Ainsi, le Darknet nest pas si noir…
DARPA - Defense Advanced Research Projects Agency
La DARPA est une agence du département de la défense américain. Lagence est principalement en charge de la re-cherche et du développement de nouvelles technologies pour une application militaire. Héritier du National De-fense Defense Research Committee (1940), la DARPA a pris sa forme actuelle en 1958 créée en réaction au lance-ment du satellite Russe Spoutnik. Les premiers axes de re-cherche touchent principalement le domaine spatial (dont déjà la défense anti-missiles) et le nucléaire. La DARPA finance également des projets plus originaux et futuristes, dans le domaine de lintelligence artificielle par exemple. En matière de réseaux et dinformatique lagence est à lorigine du projet ARPANET* lancé en 1969 et qui préfi-gure larchitecture décentralisée de lInternet.
Voir ARPANET.
Cache Data center
(Cache) (Centre de traitement de données)
Le cache ou mémoire cache est une composante de la mémoire, habituellement plus rapide mais plus limité en taille, qui stocke des données de façon transparente et transitoire afin quelles soient retrouvées plus rapidement. Un processeur contient habituellement plusieurs niveaux de cache, de rapidité décroissante et de capacité croissante. La mémoire cache, daccès plus rapide que la mémoire centrale, est utilisée pour stocker temporairement les données dune opération arithmétique ou logique. Lieu physique regroupant un ensemble dordinateurs et des systèmes de télécommunications afin de stocker, trai-ter et diffuser des informations. Sa fonction principale est dassurer une bonne connexion réseau et un haut niveau de disponibilité des ressources. Les datacenters sont, par exemple, un élément essentiel des entreprises de lInternet au premier rang desquelles figure Google. Ces centres regroupent des centaines ou des milliers de ma-chines, principalement des serveurs qui sont disposés sur des « racks ». Leur besoin en énergie est considérable, pour dune part alimenter les serveurs mais surtout assu-rer la climatisation des salles.
Dans le cas de la navigation Internet, les données sont stockées localement au sein d'un cache, elles peuvent avoir été consultées préalablement et sont ainsi immédiatement disponible en cas de nouvelles requêtes (ce qui évite deffectuer une nouvelle résolution DNS*).
CALID – Centre dAnalyse et de Lutte Informatique Défensive
Unité militaire française en charge de la cyberdéfense des réseaux du ministère de la défense. La mission englobe également les forces projetées. Les équipes analysent en temps réels les événements collectés par des sondes réseaux déployées.
Canal caché Data mining
(Covert channel) (Exploration des données – Analyse intelligente des données)
Un canal caché est un canal de communication qui permet à un processus malveillant de transférer des informations en exploitant un mécanisme qui nest pas censé servir à la communication. Par exemple : protocoles de signalisation, bits de bourrage, gigue de temps, etc. Lexploitation de données, ou fouille de données, est un ensemble de processus et de technologies qui vise à déga-ger une information dune quantité importante de don-nées. Le data mining simpose avec lapparition de bases de données importantes et la numérisation constante de nombreux segments dactivités (commerce, santé, éner-gie, éducation). Les applications du data mining sont nombreuses et débouchent sur de lanalyse statistique et prédictive. Ainsi, est-il possible de déterminer des com-portements de consommation, de séquencer le génome humain, de prévoir des pics de trafic routier ou encore daméliorer la gestion des stocks dune entreprise. Dans le domaine du marketing , « Le data mining client est un processus de management des données client qui opère à partir des données élémentaires pour produire de linformation, de la connaissance en vue dune action bien déterminée vis à vis des clients »[Michel Jambu, 2000].
Canal de fréquence Data scientist
(Frequency channel – channel) Fonction liée à lémergence des données de masse dans le monde de lentreprise. Le data scientist (lexpression ne connaît pas encore de traduction en français) est ainsi responsable de lanalyse et de la gestion des données de masse au sein de sa structure. Mais au-delà, il est chargé de « créer de la valeur » à partir de ces données, il utilise ainsi des compétences issues du monde de la statistique mais il doit élargir son profil avec de la connaissance mé-tier, de la communication, et des compétences techniques. Il nexiste pas à proprement parler de formation à cette fonction dont le périmètre est encore en pleine évolution.
Un canal de fréquence est une partie du spectre des fréquences comprise entre deux fréquences spécifiées et destinée à être utilisée pour une transmission. Il peut être caractérisé par sa fréquence centrale et la largeur de bande associée. Voir Big data.
Canal de transmission Datagramme
(Channel) (Datagram)
En télécommunication, un canal de transmission désigne un ensemble de moyens nécessaires pour assurer une transmission de signaux dans un seul sens entre deux points. On parle également de voie de transmission. Ainsi plusieurs voies de transmission peuvent partager un même support physique (câble). Élément structuré de données réseaux. Lusage du terme est réservé traditionnellement au protocole de communi-cation de la couche liaison de données du modèle OSI*, ou couche accès réseau du modèle TCP/IP*. Pour les pro-tocoles de plus haut niveau on parlera de « paquet* » pour le protocole IP, de « segment » pour TCP*.
Un datagramme contient des données (on parlera de charge* utile ou payload*) ainsi quun en-tête permettant lacheminement et le traitement du datagramme sur le ré-seau (adresse origine, adresse destination, etc.) et des in-formations de contrôle. Le datagramme IP est la « brique élémentaire » des échanges sur les réseaux TCP/IP. Voir également TCP*.
Ci-dessous, la description du format dun datagramme du protocole IP (communément appelé paquet IP).
32 bits
Version
(4 bits) Longueur d'en-tête
(4 bits) Type de service
(8 bits) Longueur totale
(16 bits)
Identification
(16 bits) Dra-peau
(3 bits) Dé-ca-lage fragment
(13 bits)
Durée de vie (8 bits)
Protocole (8 bits) Somme de contrôle en-tête (16 bits)
Adresse IP source (32 bits)
Adresse IP destination (32 bits)
Données
Débit
(Flow – rate)
Exprimé en Bit* par seconde, ou en bauds, le débit cor-respond à la quantité dinformation transmise par unité de temps dans un media. Dans les transmissions numé-riques on distingue alors le débit montant du client vers le serveur (upload*) et descendant du serveur vers le client (download*). Par commodité on exprime souvent le débit en Mo/s soit avec un facteur huit par rapport au Mbit/s (rappel un octet = 8 bits)
Voir Bit, Bande passante.
Déception (manœuvre de)
(Deception)
Dans la terminologie militaire une manœuvre de décep-tion est un ensemble de mesures visant à induire lennemi en erreur. Ces manœuvres utilisent des trucages, de la dé-sinformation des falsifications, en vue dinciter ladver-saire à réagir dune manière préjudiciable à ses propres intérêts . Un exemple parfaitement illustratif de ma-nœuvre de déception est lopération Fortitude qui fut conduite par les forces Alliés durant lannée 1944 et qui avait pour objectif de laisser penser à un débarquement dans la région du Pas de Calais et non en Normandie.
Déchiffrement
(Decryption)
Transformation d'un message chiffré en un message clair (donc intelligible) à laide de la clé de déchiffrement. Il est ainsi assez courant de confondre déchiffrement et décryp-tement alors que la première action suppose davoir la clé et que la seconde est le résultat dun long processus et de multiples tentatives. Ce processus, pas toujours détermi-niste, est appelé cryptanalyse*.
Décrypter
(Decipher)
Action qui consiste à retrouver un texte clair à partir du chiffré sans disposer de la clé secrète associée.
DECT - Digital Enhanced Cordless Telecommunication
DECT est une norme pour la radiocommunication numé-risée point à point [EN 300 175]. Elle est principalement utilisée pour la téléphonie sans-fil numérique qui équipe les particuliers comme les entreprises. La norme prévoit le transfert entre cellule ce qui permet dans le cadre pro-fessionnel par exemple de se déplacer dans des espaces plus grands en configurant plusieurs points daccès dans un bâtiment. Cette souplesse est la conséquence de lutilisation dune bande de fréquence dédiée (1880-1900 Mhz) et relativement peu utilisée.
CAPEC – Common Attack Pattern Enumeration and Classification Défacement - défaçage - défiguration
Développé par le MITRE*, le CAPEC est une typologie très large des différents modèles dattaques connues. CAPEC se veut un outil au profit, entre autre, des analystes en charge de la cybersécurité permettant de mieux comprendre les modes daction des attaquants. On peut effectuer des recherche par domaine dattaque (exemple : social engineering*, supply chain, Software…) ou par mécanisme dattaque (exemple : flooding, sniffing…). Chaque mécanisme fait lobjet dune fiche descriptive où lon retrouve la description de lattaque, les prérequis nécessaires, les mécanismes de protection éventuels… La base est accessible en ligne à ladresse : http://capec.mitre.org/ — Voir STIX*. (Defacing)
Les sites Web représentent des cibles de choix pour les at-taquants qui souhaitent obtenir une forme de reconnais-sance au sein de leur communauté. Les défigurations con-sistent à modifier le contenu dun site. La modification peut être visible (modification de la page daccueil) ou plus discrète. Dans ce dernier cas, seul les utilisateurs ex-périmentés et les administrateurs découvriront que des contenus ont été modifiés.
Des opérations de défacement ont été conduites par des hackers russes contre les sites gouvernementaux géorgiens en 2008 et plus récemment par lArmée Syrienne Electro-nique (SEA) contre des sites dinformation occidentaux. Le défacage est un mode daction régulièrement employé par des groupes cherchant à produire un effet médiatique immédiat.
Capture The Flag - CTF Défaut
(Capture du drapeau) (Default)
En sécurité informatique, un CTF est un challenge qui consiste, seul ou en équipe, à sintroduire dans un système dinformation désigné et accomplir une action qui prouve lintrusion. Une valeur attribuée automatiquement par un pro-gramme ou un ordinateur et qui demeure jusqu'à ce que l'utilisateur établisse un autre réglage.
Caractérisation DEFCON - DEFense CONdition
(Characterization) Le DEFCON désigne le niveau dalerte des forces améri-caines, il est établi sur une échelle de 1 à 5. Le DEFCON 1 correspondant au plus haut niveau dalerte et le DEFCON 5 au niveau normal de préparation du temps de paix.
Pour un composant électronique, la caractérisation est laction de vérifier la conformité dun produit à ses spécifications par un ensemble de tests physiques ou électriques. La DEFCON est aussi une conférence de sécurité informa-tique qui rassemble des hackers* du monde entier. Elle se tient annuellement à Las Vegas dans le prolongement de la black hat*.
Carte électronique
(Electronic board)
En électronique, il sagit dun circuit imprimé équipé de composants.
Carte fille
(Daughter board – Daughtercard)
Carte électronique enfichée sur une autre carte, en général la carte mère.
Carte mère
(Mother board – mothercard)
Carte électronique qui sert de support aux composants principaux dun ensemble électronique et éventuellement aux cartes filles.
Carte réseau
(NIC – Network Interface Card)
Eléments physiques (composants électroniques) reliés sur circuit imprimé dont la fonction est dassurer linterface* entre la machine à laquelle elle appartient et lensemble des autres équipements connectés sur le même réseau.
Carte SIM
(Subscriber Identity Mobile card)
Carte à puce présente dans les téléphones mobiles (existe également sous format « micro » ou « nano »). Elle contient des informations qui permettent lidentification de lusager sur son réseau ainsi que des paramètres daccès. Elle contient un processeur et trois types de mémoire (ROM* – EPROM – RAM*). La carte SIM contient ainsi les données obligatoires (information administratives, IMSI*, information de localisation, liste des fréquences radio à utiliser, les derniers réseaux utilisés, la clé de chiffrement Kc), les données de sécurité (clé dauthentification Ki, code CHV1 ou PIN*) et les données facultatives (raccourcis numéros, opérateur, types de messages acceptés…).
CASE - Common Application Services Elements
Au niveau application du modèle OSI* (soit la dernière des sept couches du modèle), les CASE regroupent des ensembles normalisés de protocoles utilisables par des applica-
tions. Connu aujourdhui sous lacronyme ACSE – Application Common Service Elements.
CBAC - Context-Based Access Control
Le CBAC est une application intégrée aux matériels Cisco (routeurs*) qui permet le filtrage avancé de sessions de paquets. La CBAC sobtient par la configuration des listes de contrôle daccès (ACL*), il est alors possible de refuser le transfert du trafic et son traitement par léquipement.
CBC - Cipher Block Chaining
(Chiffrement par enchaînement des blocs)
Mode de chiffrement par blocs utilisé par lalgorithme DES*. Avec CBC, chaque bloc de données chiffrées est lopérande dune opération sur le bloc de données suivant avant le chiffrement de ce dernier, rajoutant ainsi de la complexité aux données chiffrées finales.
Voir Chiffrement.
CBR - Constant Bit Rate
(Taux déchantillonnage fixe)
Trafic à débit constant. Utilisée pour transmettre des flux numérisés comme la voix ou la vidéo. Un CBR signifie donc quune piste audio ou vidéo est encodée avec un taux déchantillonnage constant. Ce mode est à opposer au VBR* variable bit rate.
Voir VBR.
CDN - Content Delivery Network
(Réseau de distribution de contenus)
Le CDN ou réseau de livraison de contenus est une architecture permettant daccélérer la diffusion du trafic vers un client en « rapprochant » les contenus de lusager. Le CDN sappuie sur un réseau de serveurs sur lesquels linformation initiale est stockée en cache*. Ce système assure aux sites très fréquentés une meilleure gestion des pics daffluence, une meilleure répartition du trafic de consultation, et une utilisation optimale de la bande passante*.
CEI – Commission Electrotechnique Internationale
(IEC - International Electrotechnical Commission)
La CEI est lorganisme international de normalisation pour les domaines de lélectricité, électronique et des nanotechnologies. Créée en 1906, elle rassemble 60 états membres et 23 associés qui édictent des normes reconnues dans une centaine de pays. On lui doit ainsi la normalisation dunités de mesure comme le Gauss et lHertz.
Cellule
(Cell)
La cellule en télécommunication fait référence à une zone élémentaire dun réseau de radio communication à laquelle est affectée un ensemble de fréquences non réutilisables. La cellule désigne ainsi la zone de couverture radio dune station de base* (BTS). De cette définition découle lexpression « téléphone cellulaire » employée lors des premiers déploiements de la téléphonie mobile dans les années 90.
Le terme cellule désigne également un paquet* comprenant un nombre fixe déléments binaires dans un mode le transfert asynchrone*. La cellule est donc lunité de transport du protocole ATM*.
Centre de commutation radio mobile
Voir MSC.
CERT - Computer Emergency Response Team
Les CERT ou centre de réponse durgence aux incidents informatiques, sont des organismes chargés dassurer, entre autre, la réponse aux incidents de sécurité informatiques détectés. Leurs fonctions dépassent ce cadre car ils établissent et diffusent des bases de données qui répertorient les vulnérabilités. Ils assurent également une fonction de prévention en diffusant des « guides de bonnes pratiques ». Enfin, ils contribuent à une meilleure connaissance de la menace en échangeant leurs informations avec dautres CERT. Certains CERT ont une vocation privée (industriels, grands groupes), sectorielle, locale ou nationales.
Le premier a été créé aux Etats-Unis par la DARPA* en 1988 à la suite de lincident du ver Morris. En France, plusieurs organismes font fonction de CERT. Ainsi, le CERT-FR (successeur du CERTA) dépend de lANSSI et a pour principal périmètre les administrations françaises, le CERT-RENATER est le CERT de la communauté des membres du GIP RENATER (Réseau National de télécommunications pour la Technologie, l'Enseignement et la Recherche), le CERT Société Générale est celui du groupe bancaire du même nom, sans oublier les industriels qui offrent des prestations de réponse à incident.
Le terme CERT est une marque déposée par luniversité Carnegie Mellon aux Etats-Unis, son utilisation est en principe soumise à une autorisation et à un enregistrement. Le terme générique associé est CSIRT (Computer Security Incident Response Team).
Certificat
(Certificate)
Un certificat est un message indiquant quune clé publique* appartient bel et bien à une personne (ou un système). Ce message est signé numériquement à laide de la clé privée* dune, ou de plusieurs parties de confiance (autorité de certification* - AC).
Dans le cadre dun échange électronique (entre un particulier et un serveur de vente en ligne par exemple), un certificat numérique peut être utilisé. Ce certificat est alors un document certifiant lidentité de lémetteur ou du récepteur (il spécifie également, la date dexpiration du certificat, lalgorithme utilisé et lautorité de certification). Le vol ou lusurpation de certificat est donc un mode daction très efficace pour conduire une attaque car il permet à lattaquant dobtenir des droits légitimes.
Les certificats sont essentiels pour létablissement dune session* chiffrée entre un client et un serveur (déclaration dimposition en ligne par exemple). Dautres sont en revanche utilisés pour lidentification de certains équipement réseau comme des firewall* ou des routeurs* (dans le cas de certificats IPSEC*).
Voir Autorité de certification, Chiffrement, signature électronique.
Certification de sécurité
Délivrée pour la France par lANSSI, une certification de sécurité porte sur des produits de sécurité (matériels ou logiciels). Elle atteste de la conformité dun produit de sécurité à un niveau de sécurité donné. Il sagit dune évaluation à létat de lart réalisée en fonction dune cible de sécurité et dun niveau de sécurité visé. Elle est matérialisée par un rapport de certification et un certificat tous deux signés par le Directeur Général de lAgence. Le catalogue des produits de sécurité certifiés, accompagnés de leur cible de sécurité et de leur rapport de certification est publié sur le site Web de lAgence. On parle de certification « premier niveau » (CSPN) ou de certification « Critères Communs* ». Cette certification est délivrée par lANSSI sur la base des travaux dévaluation menés par un CESTI (Centre dEvaluation de la Sécurité des Technologies de lInformation). Les CESTI sont des laboratoires accrédités par le COFRAC (Comité Français dAccréditation) et agréés par lANSSI. Le catalogue des CESTI est publié sur le site Web de lAgence. Au sein de lANSSI, cest le Centre National de Certification de la Sous-direction Expertise qui remplit ces missions.
Certification de sécurité de premier niveau – CSPN
La Certification de Sécurité de Premier Niveau (CSPN) mise en place par lANSSI en 2008 consiste en des tests en « boîte noire » effectués en temps (2 mois) et charge (25 ou 35 hommes x jours) contraints. La CSPN est une alternative aux évaluations Critères Communs, dont le coût et la durée peuvent être un obstacle, lorsque le niveau de confiance visé est moins élevé.
Chapeau blanc – chapeau noir
(whitehat - blackhat)
Terminologie utilisée pour désigner différents groupes de hackers* en fonction de leurs intentions. Ainsi, whitehat désigne un hacker cherchant à améliorer la sécurité dun système, les éditeurs concernés sont prévenus puis les failles découvertes publiées. A linverse, le blackhat cherche à nuire, et à générer des profits des découvertes quil peut faire. Cette distinction est évidemment très réductrice et fait lobjet de nombreuses polémiques sur la toile.
Le terme blackhat désigne également une société organisatrice de conférences de sécurité informatique. Ces conférences très originales et attendues par la communauté de la sécurité regroupent de nombreux experts dont plusieurs hackers de renom. Chaque conférence est le lieu privilégié pour de nouvelles révélations sur ce quil est possible de faire (hacker un système de navigation, une voiture…) et présenter des « preuves de concepts » qui seront ensuite discutées. Cet événement se tient annuellement à Las Vegas en marge dune autre conférence de sécurité plus académique la Defcon*. Amsterdam et Tokyo accueillent également une blackhat.
Chaos Computer Club (CCC)
Le Chaos Computer Club est une association de hackers* née dans les années 80 à Berlin, qui milite pour la liberté de linformation et de la communication. Le CCC est ainsi une plateforme de dialogue et déchange pour hackers principalement active en Europe. Lhistoire du groupe est entourée de zones dombre en raison des liens (réels ou supposés) de ses membres avec certains services de renseignement (des membres du CCC auraient revendu au KGB des données dérobées sur un site de lOTAN en 1989). Un congrès annuel également baptisé CCC (Chaos Computer Congres) a lieu à Berlin ou Hambourg et réunit de nombreux experts en sécurité.
Cheval de Troie
(Trojan)
En informatique, un cheval de Troie est un programme malveillant* caché dans un autre réputé sûr aux yeux de lutilisateur. Un cheval de Troie peut voler des mots de passe, copier des données sensibles, ouvrir une brèche dans un réseau en autorisant des accès à des parties protégées. Le cheval de Troie nest pas nécessairement un virus* car il na pas forcément vocation à se reproduire pour infecter dautres machines. Le mode de propagation le plus classique demeure la messagerie électronique en utilisant une pièce jointe infectée. Il existe deux types de chevaux de Troie qui diffèrent essentiellement sur le mode de prise de contrôle par le hacker. En connexion directe (peu fréquent) il est nécessaire de disposer de ladresse IP* de la cible afin détablir la liaison, en mode remote connexion cest lordinateur de la victime qui va se connecter de façon autonome à lordinateur du pirate.
Chien de garde
(watchdog)
Association informelle, individus ou ONG, qui pratiquent une veille thématique ayant pour objectif de dénoncer les abus ou les détournements. Leurs activités touchent ainsi le comportement des entreprises (dénonçant lusage denfants ou les conditions de travail précaires), les gouvernements et les médias. Le groupe « copwatch » par exemple, surveille en permanence le comportement des forces de police aux Etats-Unis, filmant les interpellations et dénonçant les comportements inappropriés.
En informatique industrielle, un chien de garde désigne un dispositif électronique ou logiciel qui sassure quun processus de traitement ne demeure pas bloqué à une étape particulière. Il vérifie ainsi que certaines conditions de fonctionnement sont remplies et peut donc contribuer à la défense dun système dinformation ou de production.
Chiffrement
(Encryption)
Le chiffrement est un processus cryptographique qui vise à modifier une information afin de la rendre inintelligible, tout en permettant un retour à sa forme initiale. Il sagit donc de dissimuler le sens dun message afin daugmenter sa confidentialité. Dans ce cadre le chiffrement est laction qui consiste à transformer un message clair en un autre qui sera dit chiffré. Laction inverse est appelée déchiffrement.
La sécurité du chiffrement réside dans la détention dun élément secret, la clé. Les méthodes de chiffrement différent de la stéganographie* où le message est simplement « caché » sur un autre support mais demeure intelligible.
Défense en profondeur
(In depth defense - defense in depth)
Le concept de défense en profondeur puise son origine dans la tactique militaire. Il sagit de protéger un lieu par la mise en place de lignes de défense* successives et auto-nomes. Ce concept sera ensuite utilisé plus largement dans tous les domaines liés à la sureté (industrie, trans-port). Le concept se développe progressivement dans le milieu de la sécurité des systèmes dinformation et néces-site encore des ajustements. Le Mémento de la défense en profondeur de lANSSI propose la définition suivante.
La défense en profondeur du système d'information est une défense globale et dynamique, coordonnant plusieurs lignes de défense couvrant toute la profondeur du sys-tème. Le terme profondeur doit être compris au sens le plus large, cest à dire dans lorganisation du SI, dans sa mise en œuvre et enfin dans les technologies utilisées. Il sagit alors de permettre des actions de neutralisation des atteintes contre la sécurité, à moindre coût, grâce à une gestion des risques, un système de renseignement, une planification des réactions et l'enrichissement permanent grâce au retour d'expérience. Cette défense en profondeur a un double but : i) renforcer la protection du système d'information par une approche qualitative permettant de vérifier la complétude et la qualité du dispositif, ii) don-ner un moyen de communication fort permettant aux dé-cideurs et aux utilisateurs de prendre conscience de la gravité des incidents de sécurité .
Déni de service
(Denial of service - DOS)
Voir DOS.
Pour aller plus loin… Dématérialisation
(Dematerialization)
La dématérialisation est lopération qui consiste à rem-placer les supports physiques de stockage ou de transport de linformation par des moyens numériques. En France les marchés publics passés avec ladministration sont dé-matérialisés, il y a possibilité de conclure des marchés par voie électronique.
Ce processus de dématérialisation pose toutefois de nou-velles contraintes aux structures ou entreprises qui le met-tent en œuvre. En effet, il suppose de mettre en place des moyens de stockage et darchivage permanents et redon-dants, de disposer dun système fiable de signature numé-rique* (afin de garantir lidentité* des émetteurs de do-cuments) et dune politique de sécurité* adaptée.
Démultiplexage
(Demultiplexing)
Action de restituer les signaux à partir dun signal compo-site obtenu par multiplexage .
Voir Multiplexage.
Une petite histoire de chiffre, du monoalphabétique au carré de Vigenère Dépassement ou débordement de mémoire
(Buffer overflow)
Le buffer overflow est une technique dexploitation de vulnérabilité dans le code dun programme qui ne vérifie pas correctement la taille de certaines données quil ma-nipule .
En langage C, par exemple, certaines fonctions comme strcpy (copie dune chaine de caractères) ne contrôlent pas que la zone de mémoire de destination soit de taille suffisante pour accueillir les données à copier. Il est alors possible décraser (ou de déborder) des zones mémoire du processus en cours dexécution, en entrant plus de données que ce que la zone mémoire de destination pou-vait contenir. Pour exploiter une telle vulnérabilité, il sagira de parvenir à écraser la zone de mémoire qui con-tient ladresse de la prochaine instruction à exécuter pour le processus, permettant ainsi à lattaquant de contrôler le flot dexécution du programme en cours et ainsi lui offrir la possibilité dexécuter son propre code.
Des mesures correctrices existent pour éviter ces dépas-sements de mémoire tampon. Il convient par exemple dutiliser la fonction strlcpy au lieu de strcpy car elle prend en paramètre la taille de la zone mémoire de desti-nation, et peut ainsi vérifier que les données à copier ne débordent pas.
Le buffer overflow est la vulnérabilité la plus courante (et donc la plus exploitée par les attaquants informatiques). Les éditeurs de logiciels, de compilateurs, de systèmes dexploitation et de matériel informatique ont donc mis en place des mécanismes de protection tel que les restric-tions dusage des zones mémoires (bit « NX » pour les processeurs Intel) par exemple, mais également des outils de vérification lors de la compilation de code ( outil « ca-nari » dans le compilateur GCC).
DES - Data Encryptions Standard
Algorithme de chiffrement symétrique par bloc. DES, dé-crit dans les années 70, est considéré aujourdhui comme obsolète. Il utilise des clés de 56 bits, et manipule des blocs de données de 64 bits suivant un processus itératif de transformation après avoir subit une permutation ini-tiale. Les implémentations de DES sont vulnérables à la cryptanalyse (notamment différentielle) et son usage est aujourdhui limité, il est remplacé par le triple DES et AES.
Voir Triple DES, AES.
La dissimulation de linformation est un phénomène ancien, les premières techniques de chiffrement connues remontent ainsi à lantiquité. David Khan dans son ouvrage, « la guerre des codes secrets » considère quune inscription dun scribe égyptien datant de 1900 av JC et utilisant des hiéroglyphes non conformes à lusage classique est la première trace de chiffrement de lhistoire qui nous soit parvenue. Pus tard vers 1500 av.JC, des tablettes mésopotamiennes chiffrées contenant des formules pour la réalisation de vernis de poteries ont été réalisées par des artisans babyloniens [Khan,1980]. Le premier exemple de chiffre de substitution est développé par des scribes hébreux pour la transcription du livre de Jérémie entre 600 et 500 av JC. Ce code simple, dit dAtbash (ville où il aurait été imaginé) est une substitution simple monoalphabétique de lalphabet hébreux. Ainsi, la première lettre est remplacée par la dernière, la seconde par lavant dernière et ainsi de suite. Suivant un principe similaire de substitution, le code Cesar apparaît entre 60 et 40 av JC et fut largement utilisé par son créateur Jules César. Son principe réside dans un simple décalage fixe. Ainsi pour un décalage de deux, la lettre A du message clair devient C dans le message chiffré. Désinformation
Le premier chiffre polyalphabétique est mis au point par Leon Battista Alberti en 1466 qui développa également un cadran permettant de réaliser le chiffrement plus rapidement. Il rédige en outre ce qui semble être le premier traité de cryptanalyse* occidental dans lequel il analyse la fréquence dutilisation des lettres et en déduit des méthodes pour décrypter les messages. Dautres sources attribuent linvention du chiffre polyalphabétique à Giovan Battista Bellaso dans son traité publié en 1553. Giovani Battista della Porta (1535 - 1615) est pour sa part linventeur de la substitution bigrammatique (deux lettres sont représentées par un seul symbole) mais réalise surtout la première classification des principes majeurs cryptographiques : substitution et transposition. LItalie de la renaissance est bien le creuset de la cryptographie moderne. (Disinformation)
Blaise de Vigenère, diplomate français du XVIème siècle développe une méthode de chiffrement polyalphabétique originale qui résiste à lanalyse des fréquences. Vigenère en sinspirant visiblement des travaux de Bellaso et della Porta, publie le traité des chiffres en 1586 dans lequel il présente sa méthode. La véritable originalité de la technique est quelle introduit pour la première fois une notion de clé de chiffrement raffinée avec un procédé dit autoclave*, cest à dire où la clé de chiffrement utilise le texte clair. Ainsi, le concept de Vigenère consiste à utiliser le chiffre de César mais avec un décalage qui dépend de la lettre utilisée (qui est donnée par la clé). Pour réaliser ces différentes substitutions on réalise une table composée de 26 alphabets dans lordre mais décalés dune lettre à chaque ligne. Selon la terminologie militaire française, la désinforma-tion est une manœuvre consistant à tromper l'ennemi en lui fournissant délibérément des informations erronées dans le but de lui faire modifier, éventuellement, son dis-positif militaire .
Le code de Vigenère na été cassé quen 1863 par un officier prussien. Les outils numériques (en particulier les médias sociaux) se prêtent parfaitement à la mise en œuvre de ce type de manœuvre par leur simplicité dusage, leur rapidité de diffusion et leur capacité à toucher des audiences impor-tantes.
Détection
(Detection)
En sécurité informatique, une détection consiste à recher-cher et identifier dans une masse de données issues du système dinformation, celles qui sont caractéristiques dun incident de sécurité (tentative dattaque, communi-cation vers un serveur de commande et de contrôle connu, exécution de code malveillant, etc.). En théorie du signal, la détection est une étape du traitement du signal.
Voir IDS, Logiciel malveillant.
Chroot Jail Détection derreur
Dans un système Unix, un chroot (contraction de change et root, changement de racine) est une opération qui réduit larborescence du système de fichiers à un de ses sous-ensemble, pour un processus donné. Au sein dun environnement « chroot » on ne peut remonter à la racine du système de fichiers initial. Il sagit donc dune arborescence de fichiers modifiée qui masque la visibilité du système de fichiers complet à un processus. Le mécanisme jail (prison), introduit par le système FreeBSD, contraint quant à lui un processus à sexécuter au sein dun environnement (fichier, bibliothèques logicielles, droits daccès, etc.) minimaliste reproduisant celui du système dexploitation* initial. La détection derreur regroupe les opérations qui consis-tent à identifier les informations numériques erronées après transmission et réception. Les erreurs sont généra-lement générées par les mécanismes de transmission.
Cible Détournement de DNS
(target) (DNS Tunneling)
Le mot cible désigne le système ou léquipement qui est visé par une attaque informatique. En marketing il désigne le public visé par une campagne de publicité ou un message particulier. Dans ce cadre il est synonyme daudience. Le détournement de DNS est un type dexploitation du DNS* qui consiste à utiliser le trafic DNS comme un canal caché* pour contourner les mécanismes de sécurité clas-siques (firewall*). Ainsi, un programme malveillant ins-tallé sur un poste client pourra communiquer vers son donneur dordre (le serveur de commande et de contrôle) en encapsulant son trafic dans des requêtes DNS. Ces der-nières ne sont que très rarement filtrées et ainsi, un canal de communication discret existe entre la machine infectée et le pirate.
La notion de cible est essentielle dans les opérations numériques car elle se distingue de ladversaire au sens classique du terme. La cible est une représentation matérielle de cet adversaire, un objet physique sur lequel va porter laction mais dont on attend des effets ailleurs et typiquement sur ladversaire. Détournement de nom de domaine
(Pharming)
Le détournement de domaine, ou encore pharming en anglais, est un type dattaque du DNS* qui consiste à redi-riger les requêtes internet des utilisateurs vers un faux domaine (site Web) généralement piégé. Lobjectif de cette opération consiste à récupérer des informations personnelles de lutilisateur ainsi redirigé (information de connexion comme, login et mot de passe). Mise en œuvre, un détournement DNS est une attaque du type « homme du milieu » (man in the middle*)
Ce type dattaque est également appelé clonage de ser-veur DNS (DNS Pharming), lANSSI en donne alors la définition suivante : activité malveillante visant à modi-fier un serveur DNS (serveur de noms de domaine), dans le but de rediriger un nom de domaine vers une adresse IP différente de ladresse légitime. En croyant aller sur un site connu, linternaute navigue en réalité sur un site fac-tice. Le trafic envoyé au domaine souhaité (organisme bancaire, messagerie électronique, etc.) peut être capturé par un utilisateur malveillant, qui, par exemple, a déjà co-pié des pages du domaine visé à ladresse nouvellement indiquée par le DNS. La personne qui se connecte au do-maine risque alors dentrer des informations confiden-tielles sur le site factice, même si elle a pris la précaution de renseigner ladresse correcte.
Circuit DHCP - Dynamic Host Configuration Protocol
(Circuit) Le protocole DHCP assure laffectation et la configuration dynamique du paramétrage IP* des éléments dun réseau. Concrètement, à la connexion dune nouvelle machine dans un réseau IP, cette dernière doit disposer dune adresse unique dans ce réseau (et appartenant au même réseau logique que toutes les autres machines), dun masque de sous-réseau, dune adresse de DNS* (pour pouvoir effectuer les résolutions de noms dhôtes) et une adresse de passerelle (qui permet de communiquer avec dautres réseaux, comme ceux accessibles via Internet par exemple). Sans adresse initiale, la nouvelle machine va donc envoyer un message général (broadcast*) sur tout le sous-réseau pour identifier le serveur DHCP (celui qui va lui fournir les informations nécessaires). Ce message, ap-pelé le DHCPDISCOVER, attend en réponse une proposi-tion dadresse de la part du serveur DHCP. Ce dernier ré-pond donc avec un DHCPOFFER qui permet à la machine demandeuse de se préparer à la configuration. La ma-chine demandeuse répond alors avec un message DHCPREQUEST pour valider son adresse IP, normale-ment le serveur répond avec un message DHCPACK. A lissue de ce dialogue la nouvelle machine dispose dune configuration locale lui permettant de communiquer sur le réseau.
En télécommunication, un circuit est un ensemble de deux voies de transmission associées pour assurer une transmission dans les deux sensentre deux points. Il sagit plus généralement dun ensemble de ressources qui met en relation un émetteur et un récepteur, ces ressources nappartiennent quau couple émetteur – récepteur.
Circuit virtuel Diffie-Hellman
(Virtual circuit) Portant le nom de ses deux créateurs, la méthode DH est, en cryptographie, une méthode déchange de clés* dans un système à clé publique*. Cette technique permet donc à deux utilisateurs (Alice* et Bob*) déchanger des clés via un support non sécurisé. LIETF* standardise la méthode pour lInternet en 1999 dans la RFC*2631.
Dans un réseau de données exploité en commutation de paquets*, un circuit virtuel est un ensemble de moyens fournis par le réseau, qui assurent un transfert de données entre stations équivalant à celui qui serait assuré par commutation de circuits*. Le principe repose sur des notions darithmétique élé-mentaires et lexistence de fonctions dites « à sens unique ». Ainsi, il est facile délever un nombre à une puissance mais il est beaucoup plus difficile de faire lopération inverse. Ce problème dit du calcul du loga-rithme discret devient particulièrement difficile avec des nombres très grands dans des ensembles mathématiques possédant des propriétés limitées. Dans léchange Diffie-Hellman cest un nombre choisi en commun et élevé à la puissance « n » qui sera transmis sur le canal non sécuri-sé. Ainsi, il sera très difficile à Eve* de retrouver le nombre partagé entre Alice et Bob car il lui faudra factori-ser le grand nombre intercepté.
Circuit virtuel commuté
(Switched virtual circuit)
Circuit virtuel établi et libéré à linitiative dun des correspondants.
Clavardage
(Chat)
Terme utilisé en français du Québec pour désigner une conversation en ligne. Le terme utilisé en France est langlicisme : chater. Pour pratiquer le « clavardage », le français du Québec nous offre un autre terme dédié : le clavardoir (chat room) le français utilise lui le bien moins poétique : chat.
Clé de chiffrement
(Encryption key)
En cryptographie, chiffrer consiste essentiellement en une modification dune suite doctet représentant linformation. Ces modifications sont des opérations mathématiques effectuées suivant un algorithme déterminé. Les algorithmes cryptographiques sont connus, il est donc nécessaire dutiliser un paramètre dentrée supplémentaire pour garantir le secret de lopération. Ce paramètre essentiel est la clé de chiffrement. Il existe deux types de clé, fonction du type de système cryptographique utilisé. Le chiffrement reposant essentiellement sur des problèmes mathématiques (notamment arithmétiques pour les problèmes de factorisation), la longueur de la clé, exprimée en bits, permet dévaluer la robustesse dun système. Aucun système cryptographique nest totalement « incassable », à lexception de OTP* – One Time Pad, qui nutilise pas de clé de chiffrement. Les clés symétriques ont une longueur minimale de 128 bits aujourdhui et les clés asymétriques 1024. La longueur des clés doit augmenter en fonction de laugmentation des capacités de calcul à disposition des attaquants. Cet aspect soulève deux problématiques liées aux clés de chiffrement en cryptographie :
• La longueur des clés, qui est liée à la capacité à la casser ;
• La périodicité de renouvellement qui est liée à la probabilité de compromission ou au volume de données échangé.
Clé symétrique :
Les clés symétriques sont associées au mode de chiffrement symétrique. Dans ce cas lorsquAlice veut échanger un message avec Bob, il est nécessaire que les deux personnages disposent de la même clé. Alice chiffre avec sa clé et Bob déchiffre avec la même clé. Le secret est partagé entre Alice et Bob. Ainsi une clé symétrique sert aussi bien lors de létape de chiffrement que lors du déchiffrement. Ce mode cryptographique très utilisé pendant des siècles (et encore aujourdhui) est très robuste et rapide en termes de calcul mais soulève un problème de taille : la distribution des clés. En effet si Alice veut communiquer avec Bob, il est nécessaire de partager la même clé, donc celle-ci doit être générée puis distribuée. Or cette étape est très risquée puisquil suffit alors à Max (acteur malveillant) dintercepter une clé pour pouvoir lui aussi déchiffrer lensemble du trafic. Enfin cette technique ne garantit que la confidentialité des données, il ny a pas dauthentification (preuve cryptographique que le message provient bien de lémetteur prétendu).
Clés asymétriques : clé privée – clé publique
Mis en œuvre dans le processus de chiffrement asymétrique, le principe réside dans la génération dune paire de clés liées mathématiquement (la clé publique se dérive de la clé privée mais lopération inverse est très complexe). Ainsi, la clé publique peut être copiée et diffusée alors que la clé privée sera conservée. Lors dun échange, Alice chiffre son message avec la clé publique de Bob (librement disponible) et seul Bob sera en mesure de déchiffrer ce message avec sa clé privée.
Enfin, les modes mixtes (utilisés par exemple par SSL*) se justifient par le fait que le chiffrement asymétrique est beaucoup plus lent que le chiffrement symétrique. Ils consistent à chiffrer la clé symétrique au moyen dun algorithme asymétrique en préalable à une transmission.
Voir RSA.
Clé USB à mémoire flash
(Memory stick)
Carte mémoire amovible qui se branche sur le port* USB* — Universal Serial Bus. Alimentée directement par le port, elle ne dispose daucun élément mécanique contrairement à un disque dur. Très résistante, la clé USB a des capacités de stockage de plus en plus importantes (plusieurs gigas) et est très répandues.
Ce succès entraine également le fait que la clé USB est un vecteur courant de propagation de codes malveillants. Allant de machines en machines, sans précautions particulières, les clés USB accumulent généralement de nombreux virus quelles diffusent vers leurs hôtes au gré de leurs connexions. Certaines entreprises ou administrations ont donc interdit leur usage afin de limiter les infections ou les attaques ciblées.
Voir également USB.
Client
(Client)
Le client, en informatique, regroupe les applications qui, sur une machine donnée, vont initier une connexion et effectuer des requêtes. Le client est, dans le mode « client-serveur », lentité qui reçoit les données sollicitées ou accède à un service distant.
Clonage de serveur DNS
(DNS Pharming)
Voir Détournement de nom de domaine.
Cloud computing
(Informatique en nuages ou infonuagique)
Le journal Officiel du 6 juin 2010 donne du cloud computing la définition suivante : mode de traitement des données d'un client, dont l'exploitation s'effectue par l'internet, sous la forme de services fournis par un prestataire. L'informatique en nuage est une forme particulière de gérance de l'informatique, dans laquelle l'emplacement et le fonctionnement du nuage ne sont pas portés à la connaissance des clients. Le cloud computing est une organisation des systèmes dinformation permettant lutilisation à distance de ressources matérielles ou logicielles via lInternet. Concrètement, les entreprises peuvent faire appel à un service distant, dédié, permettant dhéberger des données ou des applications métiers. Loffre de service sétoffe, et de plus en plus dinternautes font aujourdhui appel à ce type de service pour le stockage de contenus multimédia (photo, vidéo, musique). Un cloud est dit public quand les ressources sont partagées entre plusieurs entreprises ou clients, privé lorsque les ressources sont mutualisées au sein dune même entreprise, communautaire ou encore hybride (combinaison avec une technologie commune pour garantir linteropérabilité).
CMS - Content Management System
(Système de gestion de contenu)
Le CMS ou système de gestion de contenu est une suite logicielle utilisée pour la conception et ladministration de sites Web. Il offre différentes fonctionnalités dont le workflow, qui permet la mise en ligne de documents, le travail collaboratif, la structuration de contenu et la gestion des mises à jour. Les CMS sont lobjet de nombreuses attaques et sont souvent à lorigine des intrusions par lexploitation de leurs vulnérabilités. Les principaux CMS à ce jour sont : SPIP, MAMBO, JOOMLA, TYPO3.
CNIL - Commission Nationale Informatique et Liberté
La Commission nationale informatique et liberté est une autorité française indépendante composée de parlementaires de fonctionnaires et de personnes qualifiées. Créée par la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée dite "informatique et libertés", la CNIL a pour mission essentielle de veiller à la protection des données personnelles, et au respect de la loi.
Sa mission est donc de veiller à ce que linformatique soit au service du citoyen et quelle ne porte atteinte ni à lidentité humaine, ni aux droits de lhomme, ni à la vie privée, ni aux libertés individuelles ou publiques. Elle exerce ses missions conformément à la loi informatique et libertés qui la qualifie d'autorité administrative indépendante.
Dans le cadre de sa mission elle recense les fichiers, effectue des contrôles et garantit le droit daccès des citoyens sur les données les concernant.
Code
(Code)
Ensemble de règles qui permettent de convertir de linformation afin de la rendre exploitable, copiable, transportable. Ainsi, la principale fonction dun code est de représenter une information dans le but de pouvoir la transmettre. Lécriture est un code qui répond à cette définition.
En informatique, on parle généralement de code source, il sagit ici dune suite dinstructions qui seront exécutées par le microprocesseur de lordinateur une fois compilée. Un code source se présente sous la forme dun texte écrit dans un langage de programmation (exemple C++, Java*, Python). Ces textes ne sont pas directement exploitables par le processeur et doivent être convertis en suite de 0 et de 1, le code binaire*.
Voir Compiler, Assembleur.
Code malveillant
(Malware)
Un code malveillant est un programme sinstallant dans un système dinformation à linsu des utilisateurs légitimes, en vue de porter atteinte à lun des piliers de la sécurité (confidentialité, intégrité, disponibilité).
Voir Logiciel malveillant.
Commentaire
(Comment)
Message dont la plupart des internautes pourraient se passer… Le commentaire est en général publié en réponse à un article ou un post de blog. Il peut être « modéré », cest à dire passé au filtre dun modérateur qui est chargé de supprimer les contenus haineux ou diffamatoires. En règle générale le commentaire est laliment préféré des Trolls*.
Communauté
(Community)
Regroupement informel dindividus autour dun sujet dintérêt commun. Le terme est très répandu dans le monde numérique où lon rencontre des communautés dutilisateurs de systèmes particuliers, des communautés de développeurs… la nature du lien qui rassemble une communauté est assez spécifique, on peut ainsi appartenir à plusieurs communautés en même temps de façon non exclusive. Lappartenance à une communauté repose sur la volonté individuelle et rarement sur un processus formel de sélection, dadhésion ou de cotisation.
Commutation de circuits
(Circuit switching)
La commutation de circuits est une technique de communication réseau dans laquelle un chemin est construit entre lémetteur et le récepteur en sappuyant sur les liaisons dun réseau commuté. Le circuit est créé pour chaque transmission puis libéré pour permettre les autres communications (exemple de la téléphonie fixe RTC*).
Pour aller plus loin Pour aller plus loin
Un peu de mathématiques…
Dans un réseau à commutation de circuit, il est donc nécessaire détablir la connexion lors de chaque appel. Dans cette phase, lémetteur envoie une requête (demande de connexion) vers le nœud le plus proche du réseau. Ce dernier analyse la requête et réserve un canal vers le nœud suivant. De proche en proche un circuit est établi par les canaux réservés jusquà la station réceptrice. Rappel sur les nombres premiers et le modulo :
Le circuit permet alors la transmission des données. Lune ou lautre des stations peut prendre linitiative de cesser la communication (libération de la ligne). Un nombre est dit premier si et seulement si cest un entier naturel qui nadmet que deux diviseurs entiers positifs (1 et lui-même). Les nombres premiers sont essentiels en arithmé-tique car le théorème de factorisation unique (ou théorème fondamental de larithmétique) stipule que : tout entier stric-tement positif peut être écrit comme un produit de nombres premiers dune unique façon, à lordre près des facteurs.
Une autre notion est essentielle dans la méthode Diffie-Hellman, il sagit du reste de la division euclidienne : cette opération est appelé modulo. Ainsi, si a et n sont deux entiers naturels, on notera a mod n le reste de la division euclidienne de a par n.
Commutation de paquets
(Packet switching) Le déroulement de léchange entre Alice et Bob :
Mode dacheminement de messages dans un réseau de télécommunication, où les messages sont préalablement découpés en paquets munis dune adresse ; dans les nœuds du réseau, ces paquets sont reçus, mis en mémoire et retransmis sur la ou les voies de transmission appropriées ; à larrivée, le message est reconstitué à partir des paquets reçus. Dans ce cas, un paquet noccupe une voie que pendant sa durée de transmission, la voie étant ensuite disponible pour la transmission dautres paquets appartenant soit au même, soit à dautres messages. Pour engager leur échange, Alice et Bob doivent préalable-ment choisir un nombre premier p et une base g.
La commutation de paquets est apparue pour faire face aux contraintes de la transmission de données. En effet, la commutation de circuit, en réservant la totalité de la ressource au profit dune seule voie de transmission, ne permet pas de supporter la charge liée à linterconnexion de plusieurs équipements informatiques. La commutation de paquets est par ailleurs plus résiliente dans la mesure où elle ne dépend pas de la fiabilité dun seul circuit et que des mécanismes de contrôle peuvent être implémentés. Pour les réseaux locaux, la commutation a permis détendre la taille des réseaux et daugmenter les débits. - Alice choisit un nombre secret a (une clé secrète)
Voir TCP. - Alice effectue le calcul ga mod p (donc élève g à la puis-sance a, puis calcule le reste de la division euclidienne de ga par p). Le résultat de ce calcul, noté A est envoyé à Bob sur le canal non sécurisé.
- De son côté Bob choisit également un nombre entier se-cret b, il effectue un calcul identique à Alice avec cet entier : gb mod p et transmet vers Alice le résultat de son calcul noté B.
Communications électroniques - Alice reçoit B et calcule k=(B)a mod p qui deviendra la clé de chiffrement (clé secrète partagée)
(Electronic communications) - Bob effectue de son côté le calcul k=(A)b mod p.
En France, la loi du 9 juillet 2004 présente les communications électroniques comme : les émissions, transmissions, ou réceptions de signes, de signaux, décrits, dimages ou de son par voies électromagnétiques. Alice et Bob ont maintenant calculés une clé de chiffrement commune (clé secrète partagée) car (B)a mod p = (gb mod p)a mod p = gab mod p = (ga mod p )b mod p = (A)b mod p !
Ainsi pour un observateur malveillant, présent à lécoute sur le canal de communication (Eve ou Max), et ayant intercepté cet échange il sera extrêmement difficile (au sens mathéma-tique) de factoriser A et B pour espérer en déduire la clés commune k. Ainsi la sécurité de la méthode repose sur la dif-ficulté de calculer k à partir de gamod p et de gbmod p lorsque p est grand car la fonction f(x) = gx mod p est une fonction à sens unique.
Compiler
(Compile) Les limites du Diffie Hellman ?
Action qui consiste à traduire un programme écrit dans un langage évolué (code* source) en un programme en langage machine en vue de son exécution. La compilation est effectuée à laide dun programme spécifique, le compilateur. Si les mathématiques qui sous tendent la méthode sont so-lides, la procédure déchange de clé Diffie Hellman est toute-fois sensible aux attaques dites homme du milieu* (man in the middle). En effet si Eve ne peut, par la simple interception des échanges « casser » la clé, il lui suffit de calculer sa propre clé k1 et de la transmettre à Alice puis une clé k2 pour la transmission vers Bob. LorsquAlice croyant communiquer avec Bob envoie son message chiffré, Eve le déchiffre, puis le chiffre à nouveau vers Bob. De ce fait, Eve intercepte la totali-té du flux chiffré entre Alice et Bob.
Voir Assembleur, Code.
Diffusion de Rayleigh
Compromission (Rayleigh scattering)
(Compromission) Phénomène physique présent dans les transmissions par fibres optiques. La diffusion de Rayleigh entraîne, en rai-son de lhétérogénéité des matériaux, des pertes lorsque la longueur de la fibre est importante (pertes linéiques) ain-si quune réfraction vers la source du signal (rétrodiffu-sion).
Une compromission est une atteinte à lintégrité ou à la confidentialité dun objet désigné (information, ordinateur, individu). LIGI 1300 en donne, pour le domaine du secret de la défense nationale, la définition suivante, prise de connaissance, certaine ou probable, dune information ou support protégé par une ou plusieurs personnes non autorisées.
Dispersion
Computer Network Operations - CNO (Dispersion)
(Opérations Informatiques) Lors de la transmission par fibre, la dispersion représente la différence de temps de parcours dans une même fibre. Le phénomène entraine une limitation de la bande pas-sante*. Il existe plusieurs type de dispersion en fonction des modes (polarisation, chromatique, chromatique déca-lée).
Terminologie utilisée par la doctrine américaine de combat dans le cyberespace*, les CNO regroupent le Computer Network Attack* (CNA) ainsi que le Computer Network Exploitation* (CNE) mais également le Computer Network Defense (CND).
Le terme de Computer Network Operations (CNO) a été remplacé, depuis 2009 par celui plus large de Cyberspace Opérations (CO). Il sagit, selon la définition de la Joint terminology for cyberspace operations [CM-0856-09 1 Sep 09] de lemploi de capacités cyber dans le but premier datteindre des objectifs dans ou par le cyberespace. De telles opérations comprennent les opérations en réseau CNO et les activités qui visent à défendre ou agir dans le spectre global de linformation. Disponibilité
(Availability)
Computer Network Attack - CNA La disponibilité dun système traduit généralement son accessibilité au moment voulu. Cest un paramètre essen-tiel de la qualité de service. En matière de sécurité infor-matique, la disponibilité est un des critères de la sécurité (avec la confidentialité, lintégrité et la non-répudiation). Il sagit alors de la propriété dun objet qui est accessible et qui fonctionne de la façon souhaitée pour les autres ob-jets avec lesquels il doit interagir.
(Lutte informatique offensive – lutte informatique active)
Terminologie utilisée par la doctrine américaine de combat dans le cyberespace*, le CNA désigne suivant la Joint terminology for cyberspace operations [CM-0856-09 1 Sep 09] une catégorie de feux utilisés à des fins offensives et conduit en utilisant des ordinateurs en réseau dans le but de perturber, interdire, dégrader, manipuler ou détruire des informations dans le système dinformation cible ou dans un réseau, ou le réseau et le système lui-même. Leffet final nest pas nécessairement porté sur le système visé, mais peut appuyer un effort plus large tel que des opérations dinformation ou de contre-terrorisme, i.e altérer ou mystifier des communications particulières ou créer un accès ou interdire laccès aux communications adverses ou à leurs flux logistiques. Disque dur
Note : cette définition modifie la précédente définition de CNA en 1) lidentifiant clairement à une forme de « feu » offensif, 2) établissant la différence entre CNA et les counter-cyber ops qui ciblent préférentiellement lusage du cyberespace par ladversaire, et 3) identifiant le CNA comme un élément essentiel des opérations dinformation et des efforts qui lui sont reliés. (Hard disk)
Le disque dur est un disque magnétique qui permet de conserver les données sur les ordinateurs et autres sup-ports électroniques. Le disque dur, inventé en 1956 par Reynold Johnson, a vu ses capacités de stockage augmen-ter exponentiellement pour atteindre aujourdhui plu-sieurs Téra-octets. Le système étant mécanique (le disque tourne sur un lecteur entre 3 600 et 15 000 tours par mi-nutes) ce système demeure fragile et sensible aux chocs.
Computer Network Defense - CND
(Lutte Informatique Défensive - LID) Distribué
Terminologie utilisée par la doctrine américaine de combat dans le cyberespace*, le CND désigne suivant la Joint terminology for cyberspace operations [CM-0856-09 1 Sep 09] lensemble des actions qui utilisent les réseaux informatiques dans lobjectif de détecter, analyser et répondre aux intrusions, attaques et autres tentatives daccès non autorisés. (Distributed)
Dans une architecture réseau distribuée, une même fonc-tion peut être assurée par plusieurs nœuds. Le mode dis-tribué soppose au mode centralisé où, par exemple, le traitement dune information est réalisé par un seul et unique équipement.
Computer Network Exploitation - CNE
(Action dexploitation informatique) DLCI- Data Link Channel Identifier
Concept développé dans la doctrine américaine de combat dans le cyberespace*, le Computer Network Exploitation (CNE) vise à développer les capacités de collecte dinformation par lexploitation de réseaux dordinateurs afin de recueillir des données sur des cibles ou sur les systèmes dinformation adverses. La terminologie française parle pour sa part dactions dexploitation informatique*. (Identifieur de voie logique)
Voir Action dexploitation informatique. Dans un réseau commuté de type « relayage de trames » ou frame relay*, le DLCI permet lacheminement des trames au niveau de chaque commutateur. Au sein du ré-seau, ladressage est donc réalisé par lintermédiaire du champ DLCI, ce champ étant modifié au passage de chaque nœud du réseau.
Concentrateur DLL- Dynamic Link Library
(Hub) (Bibliothèque de liens dynamiques)
Un concentrateur est un équipement réseau qui concentre et distribue les communications de données*. Un concentrateur nassure pas de routage* ni de commutation et répète la trame* reçue sur lensemble de ses ports*. Il Différent ainsi du Switch*. La DLL est une librairie de fonctions exécutables ou de données qui peuvent être utilisées par des applications Windows. Ce mécanisme permet de stocker des fonctions communes dans des composants logiciels réutilisables, qui seront appelés par les programmes qui en ont besoin. Ceci allège la taille des logiciels (par opposition à une compilation statique).
Confiance, tiers de confiance DMZ - Demilitarized zone
(Trust – trusted third party TTP) (Zone démilitarisée)
La confiance est au cœur des problématiques de sécurité informatique. Le réseau nest en définitive que le support des échanges entre machines et donc indirectement entre personnes physiques. Léchange implique la confiance. Dans toute transaction électronique (de la simple connexion à un site à lachat en ligne en passant par les mécanismes de contrôle industriel) lusager doit pouvoir se fier aux données quil reçoit. Lorsquun système est attaqué, la première victime est la confiance que les utilisateurs accordent à leur système dinformation. Comment alors garantir la confiance dans lère numérique ? Comment et qui peut incarner ce rôle sans toutefois devenir omnipotent ? Terminologie clairement empruntée au registre militaire, la DMZ dans un réseau représente la partie située entre le LAN* (réseau interne) et le WAN* (réseau externe). La DMZ est donc une interface entre lextérieur et lintérieur dun système dinformation, une zone intermédiaire qui peut contenir différents équipements comme des pare-feu, un serveur Web et un serveur de messagerie.
La cryptographie* nous permet de penser des mécanismes de confiance par lintermédiaire des signatures électroniques* par exemple. Dans ce cadre, un tiers de confiance* est une autorité habilitée qui met en œuvre ces signatures. Ce tiers peut être une autorité de certification* (en charge de la politique de gestion des certificats, dite politique de certification), une autorité denregistrement* (qui sassure de lidentité du demandeur dune signature électronique) ou encore un opérateur de certification (qui met en œuvre la gestion des certificats). En France, la FNTC (fédération nationale des tiers de confiance) regroupe les tiers de confiance et des acteurs du monde de léconomie numérique. La FNTC est donc une fédération de professionnels qui vise à structurer et normaliser les échanges et les moyens techniques associés.
Voir Autorité de certification, Certificat, Signature électronique. DNS - Domain Name System
(Système de noms de domaine)
Confidentialité Le système de noms de domaine permet aux utilisateurs une navigation plus simple sur Internet en associant un nom à une adresse IP*. Chaque ordinateur relié à Internet dispose dune adresse unique appelée « adresse IP » (adresse de protocole Internet). Étant donné que les adresses IP (qui sont codées sur 4 ou 6 octets) sont diffi-ciles à mémoriser, le DNS permet dutiliser à la place une série de lettres familières (le nom de domaine). Le sys-tème de noms de domaine est dit « hiérarchisé », son sommet est appelé « racine » et on le figure par un point. Chaque domaine peut être subdivisé en sous-domaines, les sous-domaines immédiatement sous la « racine » sont appelés Top Level Domain (TLD) ou domaines de pre-mier niveau. Les autres domaines particuliers sont :
(Confidentiality) gTLD pour generic TLD il sagit des .com .org ;
La confidentialité est une notion essentielle en sécurité informatique, elle en est même le premier objectif. Aujourdhui, la sécurité informatique poursuit trois objectifs principaux: ccTLD pour contry code TLD regroupant les extensions pays (.fr, .uk etc).
• la confidentialité des informations ; Le système de nommage, outre la subdivision de do-maines, met en œuvre également un système de déléga-tion. Une délégation indique que les informations rela-tives au sous-domaine considéré sont enregistrées sur un autre serveur. Ainsi sur un serveur particulier, il existe un ensemble de domaines et sous-domaines associés qui se-ront non délégués. Cet ensemble est appelé zone. Une telle organisation hiérarchique avec délégation est essentielle dans le processus de résolution de nom de domaine qui permet daccéder à une ressource.
• lintégrité* ;
• la disponibilité (ou accessibilité). DNSSEC
On rajoute souvent à ces objectifs, la non-répudiation (qui permet de garantir que lon ne puisse nier une action ou une transaction) ainsi que lauthentification*. Dans ce cadre, la confidentialité vise à sassurer que seules les personnes autorisées peuvent accéder à linformation, pour les autres elle sera inintelligible ou inaccessible. Dans un système dinformation, la confidentialité est atteinte par lutilisation de la cryptographie* et la mise en place dune politique de sécurité qui détermine des droits daccès et leur gestion. Extension sécurisée du protocole DNS.
La confidentialité est attachée à une donnée, elle la caractérise par rapport à lensemble des utilisateurs. Dans le langage commun on parle ainsi « dinformations confidentielles » pour souligner leur caractère « secret », cest à dire non disponible au public.
Linstruction générale interministérielle 1300 en donne ainsi la définition suivante : caractère réservé d'une information ou dun traitement dont laccès est limité aux seules personnes admises à la (le) connaître pour les besoins du service, ou aux entités ou processus autorisés. Domaine
(Domain)
Conflit Un domaine (Internet) est une entité qui représente un ensemble de machines reliées au réseau qui présentent les mêmes caractéristiques. Ainsi, le domaine est une entité logique permettant la gestion de plusieurs machines. Le système de noms de domaine (DNS) est organisé de façon hiérarchique et permet ainsi une gestion décentralisée des ressources.
(Conflict) Voir également DNS et Nom de domaine.
Le conflit, quil se matérialise dans le monde physique ou numérique se caractérise par une violente opposition entre au moins deux parties. Lopposition peut naître dintérêts ou dopinions divergents et dégénérer en conflit. La forme la plus violente du conflit est lagression armée.
Dans le domaine réseau, un conflit peut apparaître lorsque deux équipements ont la même adresse IP* au sein dun même réseau (on parle également de collision). On parle alors de conflit dadressage, le réseau ne peut plus fonctionner normalement car la distribution des paquets ne peut se faire. Les conflits dadressage résultent généralement de problèmes de configuration réseau (DHCP*, passerelle par défaut). Voir Adresse IP, Routage. Domotique
Connecteur La domotique regroupe lensemble des technologies utili-sées pour assurer la gestion et le pilotage de nombreux services liés à lhabitat. Sappuyant sur le concept de « maison connectée », la domotique offre aujourdhui des solutions de pilotage et de supervision de la sécurité (alarmes, vidéosurveillance), de lefficacité énergétique, de lentretien des espaces verts, de la maintenance de cer-tains équipements, etc.
(Socket)
Un connecteur est un mécanisme logiciel de communication entre processus informatiques, souvent utilisé entre une application et un réseau. Données
(Data)
Connexion En théorie de linformation, une donnée est une descrip-tion élémentaire dune réalité. Cette description est géné-ralement codée pour favoriser son classement, sa conser-vation et sa manipulation. La définition officielle parle alors dune représentation dune information sous une forme conventionnelle destinée à faciliter son traitement .
(log in, log on) Les données sont aujourdhui au cœur des enjeux du cy-berespace, leur quantité, leur stockage, leur sécurité, leur valeur, autant de sujets qui ne trouvent pas de réponses simples et intuitives. Les données peuvent ainsi être « ou-vertes », « personnelles », « massives », « structurées ou non », il existe même des « métadonnées* »…
Une connexion est une procédure qui permet à un utilisateur daccéder à une ressource informatique. Ce mécanisme peut regrouper les phases didentification (lutilisateur déclare qui il est) et dauthentification (lutilisateur prouve quil est bien celui quil prétend être). Voir également Authentification.
Données massives
Constat daudit (Big data)
Résultats de lévaluation des preuves daudit* recueillies par rapport aux critères daudit. Voir Audit, Preuve daudit. Voir Big data.
Contenu Données ouvertes
(Content – User Generated Content) (Open data)
Le contenu désigne linformation véhiculée par un flux réseau. Ainsi, on distingue généralement le contenu du contenant (enveloppe, information supplémentaire rajoutée pour permettre lacheminement de linformation). Données qu'un organisme met à la disposition de tous sous forme de fichiers numériques afin de permettre leur réutilisation. Les données ouvertes n'ont généralement pas de caractère personnel, elles sont accessibles dans un format favorisant leur réutilisation (qui peut être sou-mise à conditions) .
En revanche, le contenu engendré par les usagers (User Generated Content) désigne un media participatif (en général sur Internet) où le produit final est directement le résultat de contributions dusagers qui sont également les utilisateurs finaux du média (les wiki* par exemple).
Données personnelles
Contournement de la politique de sécurité (Personnal data)
Toute action ayant pour conséquence la mise en échec des règles ou des mécanismes de sécurité mis en place. Elément permettant didentifier ou rendant identifiable une personne, directement ou non. Ainsi en France la Loi propose la définition suivante :
Contrôle daccès Constitue une donnée à caractère personnel toute infor-mation relative à une personne physique identifiée ou qui peut être identifiée, directement ou indirectement, par référence à un numéro didentification ou à un ou plu-sieurs éléments qui lui sont propres .
(Access Control)
Voir NAC – Network Access Control. Données sensibles
En droit français, les données sensibles ont une définition particulière liée à la notion de données personnelles (ou données à caractère personnel). Cette notion peut donc avoir un sens diffèrent lorsquelle est employée dans un contexte particulier (industrie, sécurité informatique, etc.). Ainsi, les données sensibles sont des données à ca-ractère personnel qui font apparaître, directement ou in-directement, les origines raciales ou ethniques, les opi-nions politiques, philosophiques ou religieuses ou lappartenance syndicale des personnes, ou qui sont rela-tives à la santé ou à la vie sexuelle de celles-ci .
Contrôle parental
(Parental Controls) Dorsale Internet
Le contrôle parental désigne un ensemble doutils mis à la disposition des parents pour paramétrer leurs équipements afin d'éviter que les enfants n'accèdent à certains contenus Internet jugé inappropriés. Les outils de contrôle parental sont ainsi proposés par les fournisseurs daccès, les navigateurs internet, éditeurs de logiciels, etc. (Internet Backbone)
De façon générale, une dorsale est la partie principale d'un réseau de télécommunication, celle qui dispose du plus grand débit, celle encore vers qui convergent les réseaux secondaires (affluents). Voir Backbone.
Convention daudit
Accord écrit entre un commanditaire et un prestataire daudit pour la réalisation dun audit. Cette convention décrit au minimum le périmètre de laudit (délimite les systèmes et implantations physiques concernés par laudit), ainsi que les règles desécurité liées à laudit (protection des systèmes pendant laudit, protection du rapport daudit, etc.). DoS et DDoS :
Voir Audit. (Denial of service - Deny Of Service)
Un déni de service est un acte de malveillance portant at-teinte à la disponibilité* dun objet. Dans un contexte ré-seau, il sagit de rendre indisponible, durant une certaine période, laccès aux services ou ressources dun serveur cible. Trivialement, la saturation du réseau est obtenue par génération dun trafic important non désiré, dorigine malveillante provoquant alors lindisponibilité totale ou partielle de la cible.
Convergence Cette attaque peut être conduite depuis une source unique (mono source) ou utiliser de nombreux ordina-teurs (distribuée), le plus souvent à linsu des utilisateurs légitimes. On parle alors de déni de service distribué (DDoS).
(Convergence)
Caractéristique des évolutions technologiques qui se traduit par une fusion entre linformatique, les télécommunications et laudiovisuel. La convergence désigne ainsi le phénomène de rapprochement, rendu possible par la numérisation, entre les industries des télécommunications, de linformatique et du « multimédia ». Downlink
(Lien descendant)
En télécommunication spatiale, le downlink (lien descen-dant) désigne une communication entre le satellite et une station sol.
Voir Uplink.
Cookie
(Témoin de connexion) Download
Un cookie est un fichier texte envoyé par un serveur et stocké sur un client* (votre machine) afin de conserver des informations liées au contexte de navigation. Cet outil permet, entre autre, de faciliter la navigation sur des sites déjà visités, le cookie peut en effet conserver vos paniers dachats en cours (pour le commerce électronique), dans certaines conditions des éléments didentification (identifiants – mots de passe)… (Téléchargement)
La gestion des cookies est un élément important en sécurité informatique car ils contiennent des éléments didentification (donc des données personnelles) mais également car ils peuvent être utilisés afin de conduire la première phase dune attaque informatique (ils fournissent en effet des informations sur les usages internet dune cible et permettent détablir un premier profil de cible). Si la plupart des navigateurs aujourdhui permettent daccepter ou de refuser les cookies les refuser systématiquement peut dégrader laccès à certains sites ou certaines applications. Il convient donc de faire preuve de mesure. Il est également recommandé de supprimer régulièrement les cookies, ceux-ci étant parfois conservés indéfiniment. Voir Téléchargement, Télécharger.
Corruption Doxing
(Corruption) Le doxing est une pratique liée à la collecte, sur Internet, dinformations ciblées pouvant, par la suite, faire lobjet dune révélation publique. La pratique a été rendue popu-laire par certains groupes dactivistes qui ont publié des données à caractère personnel. Ainsi, le collectif Anony-mous a, entre autres, divulgué, au mois de novembre 2014, les identités de membres du Ku Klux Klan. Le doxing est régulièrement utilisé pour dénoncer des utili-sateurs de réseaux sociaux qui postent des contenus à ca-ractère raciste ou discriminatoire.
Loin de la définition juridique, la corruption est ici une caractéristique dun système ou dune donnée soulignant son altération. Ainsi, en sécurité informatique une donnée corrompue est une donnée dont lintégrité, la confidentialité ou encore la disponibilité a été modifiée, dégradée par rapport à son état souhaité ou initial. Ainsi, une donnée altérée chiffrée ou compressée ne pourra généralement pas être déchiffrée/décompressée.
DPI - Deep Packet Inspection
Couche physique (Contrôle en profondeur des paquets)
(Physical layer) Le DPI est une technique de contrôle en profondeur des paquets de données échangés sur un réseau. Sur un équi-pement dinfrastructure réseau il permet de contrôler le contenu et les en-têtes de paquets (IP en général). Cette technique est utilisée pour générer des statistiques dutilisation, la mise en œuvre de filtres (contrôle anti-spam), la détection des attaques mais également la lutte contre le « piratage » (propriété intellectuelle) et les sys-tèmes de censure et de contrôle de lInternet.
La couche physique est la couche inférieure du modèle OSI*. Dans ce modèle, cette couche assure la fonction de transmission physique du signal (signal électrique ou optique), elle génère et reçoit les bits* quelle transmet sous la forme dimpulsions (lumineuse, électrique, électromagnétique). Cette couche regroupe également les mécanismes détablissement de la connexion.
La description du cyberespace* sappuie également sur la notion de couche physique. Dans ce cadre, la couche physique soutient la couche logique ou logicielle sur laquelle se greffe la couche sémantique ou sociale (voir description du cyberespace* en couche). Drapeau
(flag)
Pour aller plus loin Bit* de données utilisé pour décrire deux états (0 ou 1) afin de délimiter un bloc de données ou de spécifier létat « activé » ou « désactivé » dune fonction (également ap-pelé délimitateur ou fanion). Le terme flag est également utilisé pour certains concours organisés par les hackers (capture the flag* – CTF), succession de défis à réaliser sur un système cible.
Voir Capture the flag.
Appelée également couche matérielle, la couche physique fait référence au modèle OSI* utilisé dans la théorie des réseaux. Elle comprend les appareils terminaux (ordinateurs, téléphone, tablettes, systèmes électroniques), et toutes les infrastructures nécessaires à linterconnexion (câbles, relais, routeurs, architecture de cœur de réseau). Il faut également inclure sur cette couche les lieux de stockage de linformation, les systèmes de contrôle et de supervision, les objets connectés, etc. DRM - Digital Right Management
Sur cette couche sont donc regroupées les structures techniques qui seront ciblées par les opérations numériques. Ces dernières sont de fait totalement liées à un territoire géographique, et dépendent pour leur fonctionnement de ressources externes en énergie et eau (pour les systèmes de climatisation principalement). Cet enracinement géographique de la couche physique du cyberespace a une conséquence majeure pour les opérations : il est possible dobtenir un effet sans pour autant utiliser de moyens « numériques ». Laffrontement dans le cyberespace ou pour la domination du cyberespace peut également avoir un volet tout à fait conventionnel. Système assurant la gestion numérique des droits dauteurs. Les DRM limitent ainsi parfois la copie de cer-tains supports ou leur lecture sur un nombre déterminé de terminaux.
La couche physique est également porteuse denjeux industriels et écologiques de long terme. Support des infrastructures de télécommunications, la couche physique peut voir saffronter des puissances dans le cadre de la diffusion commerciales des équipements clés du réseau.
Coupe-feu DSL – Digital Subscriber Line
(Firewall) Voir Firewall. (Ligne dabonné numérique)
Techniques qui permettent, sur un réseau filaire (ligne té-léphonique), la transmission de données numériques. Ces techniques permettent une meilleure exploitation des fils de cuivre en optimisant les possibilités de transmission sur lensemble du spectre. Il existe plusieurs mécanismes et lon utilise souvent lacronyme xDSL pour évoquer les différentes normes DSL. La plus courante étant ADSL*
Courrier électronique (courriel)
(E-mail Electronic Mail) DSLAM - Digital Subscriber Line Multiplexer
Le courriel est un service qui assure les échanges de messages électroniques entre individus par lintermédiaire dun réseau informatique. Le courriel se compose de texte, dimage, de vidéos ou de fichiers informatiques. Pour pouvoir communiquer il est nécessaire de sappuyer sur un client* de messagerie (généralement assuré par le fournisseur daccès internet) ou sur un webmail (qui permet daccéder à sa boite de messagerie par lintermédiaire dun navigateur internet). Ladresse de messagerie (ou adresse email) est un élément essentiel du service qui sappuie également sur des protocoles de routage dédiés. (Multiplexeur daccès à la ligne dabonné numérique)
Ainsi, le protocole SMTP* (Simple Mail Transfer Protocol) est un protocole qui permet de transférer le courrier entre deux serveurs en connexion point à point. Sappuyant sur le protocole TCP* pour le transport des données, SMTP fonctionne en mode connecté (port* 25 par défaut ou SMTP authentifié sur port 587). SMTP est décrit une première fois par la RFC 821 en 1982 puis RFC 2821 en 2001. Le DSLAM est un équipement de multiplexage qui permet laccès des abonnés aux services DSL par une ligne télé-phonique. Placé généralement dans les centraux télépho-niques NRA*, le DSLAM permet de regrouper le trafic DSL des abonnés qui y sont rattachés et de le transférer vers le réseau de lopérateur internet.
Lautre famille de protocoles de messagerie est regroupée sous lacronyme POP* (post office protocol). La version courante est la troisième on parle donc de POP3. Ce protocole est utilisé pour aller récupérer du courrier sur le serveur de messagerie et le rapatrier vers un client (votre machine). Une fois rapatriés sur une machine, les messages peuvent être lus même hors connexion. POP utilise le port 110 par défaut et est défini par la RFC 1939.
Enfin, le protocole IMAP (Internet Message Acces Protocol), décri par la RFC 3501, est également un protocole de récupération de courrier à limage de POP mais qui dispose de fonctionnalités plus étendues (gestion de plusieurs boîtes, tri du courrier). Il utilise le port TCP 143. DSS - Digital Signature Standard)
Voir SMTP, POP3. Ensemble standardisé dalgorithmes de signature numé-rique* adopté par le NIST* - National Institute of Stan-dards and Technology aux Etats-Unis. La dernière modi-fication a été adoptée le 19 juillet 2013 sous la référence FIPS 188-4.
CPE - Common Platform Enumeration Dump
CPE est une initiative du MITRE* dont les premières spécifications datent de 2007. La CPE a pour objectif la mise au point dun système de nommage afin de désigner les différents composants dun système informatique (un serveur, un système dexploitation, etc.). (Cliché)
Le verbe anglais to dump, a donné par extension lexpression dumper, action qui consiste à recopier le contenu (à un instant donné) dune mémoire (ou dun disque). Le résultat de cette action est également appelé un dump ou cliché suivant la terminologie française.
CPL - Courant Porteur en Ligne
(Power Line Communication) Duplex
Le principe du CPL consiste à utiliser les lignes de courant domestiques pour faire transiter des informations. Le CPL superpose un signal de haute fréquence sur le courant électrique déjà présent (50 Hz). Il permet de créer des réseaux locaux (à lintérieur dun logement par exemple) pour faire communiquer des équipements électroniques. (Duplex)
Technique de transmission des informations qui permet déchanger dans les deux sens de communication sur un même canal. On parlera de communication half-duplex lorsque la communication ne peut sétablir que dans un seul sens à la fois, et de full-duplex lorsquelle peut être menée dans les deux sens simultanément.
Creative Commons (CC)
Organisation à but non lucratif, Creative Commons propose des licences permettant de libérer les créations du droit de propriété intellectuelle. Selon la présentation du site français de lassociation, « Creative Commons est une organisation à but non lucratif qui a pour dessein de faciliter la diffusion et le partage des œuvres tout en accompagnant les nouvelles pratiques de création à lère numérique. » Duqu
Il existe plusieurs licences Creative Commons, « elles viennent en complément du droit applicable, elles ne se substituent pas au droit dauteur. Simples à utiliser et intégrées dans les standards du Web, ces autorisations non exclusives permettent aux titulaires de droits dautoriser le public à effectuer certaines utilisations, tout en ayant la possibilité de réserver les exploitations commerciales, les œuvres dérivées et les conditions de redistribution. » Logiciel malveillant*, dont certaines caractéristiques se rapprochent de Stuxnet*, qui a été une première fois dé-couvert au mois de septembre 2011 par le laboratoire CrySyS Lab. Baptisé Duqu, car le cheval de Troie* créait des fichiers avec des extensions de type DQ dans leur nommage, son objectif est de collecter des informations sur les systèmes de contrôle industriels dans le but de conduire ultérieurement des attaques. Offrant une large gamme de services, il sagit clairement dun outil de « re-connais¬sance », étant du type RAT* (cheval de Troie). Loutil ne se reproduit pas mais semble, selon les re-cherches conduites pas Symantec, avoir visé un nombre très limité de machines et donc être particulièrement ci-blé. En dépit de sa première détection au mois de sep-tembre 2011, les analystes estiment que des attaques utili-sant cet outil ont pu être lancées dès le mois de décembre 2010 (rendant alors la filiation avec Stuxnet encore plus probable). Duqu se présente en effet comme un module adaptable avec une architecture assez souple. Les informa-tions ainsi collectées étaient ensuite placées et chiffrées dans un fichier compressé, stocké localement, avant dêtre exfiltré. Létude a révélé lutilisation de fichiers photos au format JPG* pour conduire lexfiltration de données. En revanche, Duqu présente une caractéristique notable dauto-désinstallation. En effet, le trojan* était configuré pour fonctionner durant 36 jours avant de se désinstaller du système. Enfin, le vecteur dattaque navait, une fois encore, rien dextra¬ordinaire puisquà lorigine de la dif-fusion on retrouve une campagne de « spear-phishing* » ciblée avec un document Microsoft Word corrompu. Une fois la pièce jointe ouverte par lutilisateur, deux fichiers exécutables sont déchiffrés, un lecteur (driver) et un mo-dule dinstallation dune bibliothèque de liens dyna-miques (DLL*). Le lecteur injecte alors le code qui exécute linstallation. Ce mécanisme utilise, à limage de Stuxnet , une vulnérabilité du noyau Windows de type « zéro-day »*.
Enfin, au mois de juin 2015 une nouvelle variante a été découverte par le laboratoire Kaspersky dans ses propres systèmes dinformation, mais également chez une cen-taine dautres victimes (dont certaines en lien avec les né-gocia-
Créneau temporel tions sur le nucléaire iranien). Cette dernière variante est appelée Duqu 2.0.
(Time slot)
Désigne un intervalle de temps à occurrence cyclique quil est possible de reconnaître et de définir sans ambiguïté. Lexpression est notamment utilisée dans la technologie GSM* dans le cadre du multiplexage* temporel. Dans ce contexte, chaque cellule du réseau dispose dun certain nombre de fréquences (ou de canaux) à répartir entre utilisateurs, qui sont elles même divisées en slot. Duqu
Critère daudit Au mois de septembre 2011, Duqu, un outil de cyberes-pionnage est détecté en Iran et au Soudan.
Ensemble des référentiels, guides, procédures ou exigences applicables à la sécurité du système dinformation audité. Type de malware : RAT, Remote Access Trojan.
Voir également Audit*, Constat daudit*, Prestataire daudit*. Objectif : Cyberespionnage.
Cible : Programme nucléaire iranien.
Critères communs (CC) Date de création : estimée au mois de novembre 2010.
(Common criteria) Date de détection : septembre 2011, par le laboratoire de cryptographie et de sécurité de luniversité polytechnique et économique de Budapest (CrySyS Lab). Symantec et F-Secure ont également analysé cette attaque et produit des rapports très élaborés.
Référentiel normé par lISO 15408 pour lévaluation des propriétés de sécurité des produits et systèmes des technologies de linformation. Versions connues : Une quinzaine.
Les CC définissent notamment différents niveaux de profondeur dans lévaluation permettant ainsi datteindre des niveaux dassurance plus ou moins élevés dans la sécurité du produit : les EAL (Evaluation Assurance Level). Plus le niveau visé est élevé, plus les contraintes en termes déléments de preuve que doit fournir le développeur au laboratoire sont importantes et plus les coûts dévaluation sont conséquents. Une évaluation CC dure en moyenne entre 6 et 18 mois (selon le type de produit, le niveau visé et la maturité du développeur) et nécessite des moyens financiers importants. Taille : 300 kb.
Caractéristiques principales : Duqu est rapidement pré-senté comme « très proche » de Stuxnet mais avec un objectif totalement différent. Symantec conclut dans son rapport quil sagit ici du précurseur du futur Stuxnet. Duqu, serait donc une opération de reconnaissance avant une nouvelle opéra-tion de sabotage. Plusieurs systèmes de commande et de con-trôle (C&C) ont pu être identifiés en Inde, Belgique et Viet-nam. La localisation de ces serveurs napporte toutefois aucun élément sur la nationalité de lattaquant.
Cross Site Scripting - XSS
(Injection de code indirecte)
Type dattaque qui consiste à injecter du code malveillant sur un site Web dynamique. On peut ainsi faire exécuter du code par un navigateur qui visite la page Web. Ce type dattaque permet de dérober des identifiants de connexion (session*), et des redirections vers des sites compromis etc.
Crowdfunding
(Financement participatif)
Mode de financement de projets qui utilise les possibilités de mise en relation liées au Web participatif et aux réseaux sociaux. Ainsi, un projet personnel, quil soit artistique, humanitaire, caritatif ou entrepreneurial peut, par lintermédiaire de plateforme de crowdfunding recevoir des financements privés dune multitude dinternautes. Plusieurs modèles de crowdfunding existent, certain avec contrepartie, dautre limités dans le temps etc. Ce mode de financement est particulièrement développé dans le domaine de la création de start-up et est un marqueur de la culture numérique.
Ce mode de financement est relativement jeune (moins dune dizaine dannées) et est en forte croissance depuis deux ans en France. Ainsi, 152 millions d'Euros ont été levés par les 46 plateformes de crowdfunding qui ont communiqué leur collecte pour 2014. C'est deux fois plus qu'en 2013, où les fonds versés par les internautes avaient atteint 78,3 millions d'euros, un montant qui avait quasiment triplé par rapport à 2012. Le don, avec 38,2 millions d'euros collectés, l'investissement en capital (25,4 millions) et le prêt, rémunéré ou non, (88,4 millions) affichent des croissances respectives de 97, 146 et 84% sur une année.
Crowdsourcing
(Production participative)
Le crowdsourcing désigne le phénomène qui consiste à faire appel à lensemble des internautes pour réaliser une tâche ou générer des contenus* (voir Contenus et User Generated Content). Le principe sappuie sur les outils développés depuis lémergence du Web 2.0 (participatif). Il existe plusieurs sortes de crowdsourcing et plusieurs stratégies pour réaliser une tâche. Ainsi, on peut faire appel à une ressource spécialisée pour contribuer à un projet, ou au contraire laisser ouvert la participation. Par ailleurs, le projet peut être scindé en micro-tâches à répartir entre participants ou peut-être réalisé en parallèle par plusieurs contributeurs.
Le crowdsourcing a des applications nombreuses et contribue à la réappropriation de lespace public par les citoyens. En France, lassociation Regards citoyens a ainsi fait appel à plus de 8000 contributeurs pour saisir sous un format intelligible et exploitable les déclarations de patrimoines des parlementaires (manuscrites et parfois illisibles).
Cryptanalyse
(Cryptanalysis)
Processus de déchiffrement de données protégées au moyen de cryptographie sans être en possession des clés de chiffrement.
Cryptographie
(Cryptography)
Discipline incluant les principes, moyens et méthodes de transformation des données, dans le but de cacher leur contenu, dempêcher que leur modification ne passe inaperçue et/ou dempêcher leur utilisation non autorisée (ISO 7498-2). La conversion de l'information brute (ou claire) en cette nouvelle forme protégée sappelle alors le chiffrement*, le retour dans une forme intelligible et originale est le déchiffrement*.
Cryptologie
(Cryptology)
Science englobant la cryptographie et la cryptanalyse.
CSIRT - Computer Security Incident Response Team
Voir CERT.
CSS – Cascading Style Sheets
(Feuilles de styles en cascade)
En conception de page Web, le CSS est un langage qui permet de décrire la présentation et la mise en page de documents HTML* (et XML*). Interprétées par les navigateurs, les pages CSS associées aux pages HTML permettent de définir totalement lapparence dune page. Si lon peut insérer du CSS dans un code HTML, il est recommandé de rédiger les deux de façon séparée. Les CSS sont aujourdhui un standard du W3C*.
CTR - Common Technical Regulation
Ensemble de règles techniques qui fixent les modalités daccès au réseau des terminaux mobiles. Les CTR sont applicables à lensemble des pays membres de lUnion Européenne.
Curation
(Curation – data curation – content curation)
Le terme curation est un anglicisme pour décrire les activités et les logiciels qui visent à mieux appréhender les phénomènes dinfobésité*. La curation consiste donc à présenter sous forme pertinente des contenus issus de différentes sources (sites Internet, blogs, réseaux sociaux). Cette forme de sélection thématique vise à agréger lensemble des informations utiles sur une même plateforme et éviter la perte de temps liée à la consultation aléatoire de sources. Voir Donnée.
CVE - Common Vulnerability Enumeration
Les CVE sont un standard de nommage des vulnérabilités lancées en 1999 dont le principe est dassocier une référence unique à chaque vulnérabilité découverte. Ainsi, la CVE-2015-1637 fait lobjet du bulletin de sécurité de Microsoft MS 15-031 (en date du 10 mars 2015) et décrit une vulnérabilité dans Schannel qui pourrait permettre un contournement de la fonctionnalité de sécurité. Le site CVE Details présente chaque CVE en détail ainsi que son score CVSS* associé.
Voir CVSS.
CVSS – Common Vulnerability Scoring System
CVSS est un système de notation utilisé pour évaluer le niveau de dangerosité dune vulnérabilité. Chaque référence CVE* fait lobjet dune note CVSS qui repose sur trois métriques principales :
• la métrique de base : porte sur la vulnérabilité elle-même, comment la vulnérabilité est exploitée (local, à distance), mais également la difficulté à exploiter cette vulnérabilité ;
• la métrique temporelle : qui caractérise lexistence dun code dexploitation ;
• la métrique environnementale : qui porte notamment sur les éventuels dommages collatéraux de lexploitation de la vulnérabilité.
Un calculateur en ligne est disponible sur le site du NIST.
CWE - Common Weakness Enumeration
Projet du MITRE* qui consiste à lister lensemble des types de vulnérabilités que lon peut retrouver dans différents logiciels. Ainsi la CWE – 16 porte, par exemple, sur les vulnérabilités liées à la configuration (indépendamment du logiciel). La fiche liste les méthodes de détection et les CVE associées.
Voir https://cwe.mitre.org/ qui présente le projet et https://nvd.nist.gov/cwe.cfm qui liste les CWE.
Cyber
(Cyber)
Préfixe issu de la contraction du terme cybernétique. Ce dernier apparaît en 1948 dans une publication de Norber Wiener et est défini comme une science qui sintéresse à létude des processus de commande et de communication chez les êtres vivants, dans les machines et les systèmes sociologiques et économiques. Wiener découvrira plus tard que le terme avait déjà été utilisé par Ampère au début du XIXème siècle dans un cadre diffèrent. Le mot dérive du grec κῠβερνήτης (kubernêtês) « pilote, gouverneur ». Le préfixe est très largement utilisé à partir des années 2000 pour évoquer toute question se rapportant de près ou de loin à lusage dInternet, des télécommunications et au traitement automatique de linformation. Sans périmètre clair de définition, tout devient « cyber » et permet de rendre populaire des disciplines techniques parfois ardues (la sécurité des systèmes dinformation, larchitecture de réseau, les processus de traitement industriels). Ainsi, parle-t-on de cybercriminalité* pour évoquer lusage des nouvelles technologies de linformation pour commettre des délits, de cyberattaques* et de cyberdéfense*. Enfin, les réseaux sociaux ont permis lémergence du cyberharcélement*. La multiplication de lusage du préfixe cyber saccompagne parfois dun phénomène de rejet de la part des experts techniques qui ny voient que lexpression de lignorance et un moyen de paraître « à la mode ».
Cyberattaque
(Cyber Attack)
La notion de cyberattaque nest pas juridiquement définie, au contraire de « laccès ou du maintien de manière frauduleuse dans un système automatisé de traitement de données». Dans la terminologie militaire française on la présente comme une action volontaire, offensive et malveillante, menée au travers du cyberespace et destinée à provoquer un dommage (en disponibilité, intégrité ou confidentialité) aux informations ou aux systèmes qui les traitent, pouvant ainsi nuire aux activités dont ils sont le support. Elaborée dans le but datteindre un objectif, une cyberattaque peut être ponctuelle ou sinscrire dans la durée. Elle peut alors être évolutive et capable de sadapter aux mesures défensives quelle rencontre. Dans ce cas, une cyberattaque pourrait donc être une forme d'attaque informatique, qui vise à endommager, détruire, modifier ou subtiliser tout ou partie dun système de traitement automatique de données. La cyberattaque est conduite via des moyens numériques qui peuvent être qualifiés darmes informatiques. Dans ce cadre, une arme informatique est un code malveillant, spécifiquement développé afin de produire un effet visant à neutraliser ou perturber le fonctionnement normal dune cible. Le mode de transmission ou dinfection importe peu (clé USB, Wifi, site Internet…), cest lintention spécifique du développeur qui confère le statut darme au code malveillant [BOYER, 2014]. Larme informatique nest donc que loutil de la cyberattaque, elle même nétant quune forme particulière de combat numérique.
Cybercommand
(Cybercommand)
LUnited States Cyber Command (USCYBERCOM) est un sous commandement interarmées des forces américaines, placé sous lautorité de lUS Strategic Command. Actif depuis le 21 mai 2010 et placé initialement sous le commandement du général Keith B. Alexander (alors également directeur de la NSA) puis de lamiral Rogers en 2014, il a pour mission de :
Planifier, coordonner, intégrer, synchroniser et conduire des activités pour : diriger les opérations et la défense de certains réseaux dinformation du Département de la Défense, et préparer et, au besoin, conduire, tout le spectre dopérations militaires du cyberespace dans le but de permettre des actions dans tous les domaines, assurer la liberté daction des États-Unis et de leurs alliés dans le cyberespace, et la dénier à leurs adversaires.
Il compte au début de lannée 2013 environ 900 personnes et devrait voir ses effectifs croître très nettement dans les années à venir.
Cybercriminalité
(Cybercriminality)
Actes contrevenants aux traités internationaux ou aux lois nationales, utilisant les réseaux ou les systèmes dinformation comme moyen de réalisation dun délit ou dun crime, ou les ayant pour cible.
Cyberdéfense
(Cyberdefence)
Ensemble des mesures techniques et non techniques permettant à un État de défendre dans le cyberespace* les systèmes dinformation jugés essentiels.
Pour le ministère français de la Défense, ensemble des activités quil conduit afin dintervenir militairement ou non dans le cyberespace pour garantir lefficacité de laction des forces armées, la réalisation des missions confiées et le bon fonctionnement du ministère.
Cyberdéfense militaire
(Millitary Cyberdefence)
Au sein du ministère de la défense français, le concept de cyberdéfense militaire est présenté comme, lensemble des actions défensives ou offensives conduites dans le cyberespace en préparation ou dans la planification et la conduite des opérations militaires, notamment pour garantir lefficacité de laction des forces armées et le bon fonctionnement du ministère.
Note : La cyberdéfense militaire complète les mesures de protection des réseaux, des systèmes et de linformation (cyberprotection*, ou SSI) par une capacité dopérations dans le cyberespace et une capacité de gestion de crise cybernétique, couplées aux capacités de résilience des systèmes dinformation.
Cyberdissuasion
(Cyberdetterence)
Le débat stratégique sest très tôt intéressé au parallèle entre la dissuasion nucléaire et le concept de cyberguerre. En évoquant le spectre dun Hiroshima numérique, ou encore en développant de scénarios catastrophe dans lesquels des pays entiers étaient plongés dans le chaos par des vagues de cyberattaques*, la pensée stratégique a dabord cru à lapparition dune nouvelle forme de guerre sappuyant sur des armes (numériques) dont la puissance des effets serait comparables à une explosion nucléaire. Quel peut-être alors le sens dune cyberdissuasion ? Peut-on dissuader dans le cyberespace ? Sil est clair quune forme de dissuasion émerge, notamment dans le discours sur les capacités offensives et défensives, on peut douter de son efficacité face à certains adversaires moins sensibles à des formes de rétorsion numériques. Par ailleurs, le problème de lattribution* demeure central dans un mécanisme de dissuasion. Cette dernière doit être appliquée sur une structure identifiée (Etat, groupe, voire individus). Le modèle de la cyberdissuasion comme simple transposition de la théorie classique de la dissuasion nucléaire semble donc défaillant. On ne peut en revanche nier la contribution du domaine cyber à la dissuasion générale. Disposer de capacités (offensives et défensives) dans ce domaine participe à renforcer la posture globale de défense dun Etat.
Cyberespace
(Cyberspace)
Il existe plusieurs définitions du terme cyberespace, chacune insistant sur un volet particulier ou une notion spécifique en fonction de lorganisme rédacteur. En France, lANSSI* en donne la définition suivante : Espace de communication constitué par linterconnexion mondiale déquipements de traitement automatisé de données numériques.
Les Armées retiennent pour leur part : Le cyberespace est un domaine global constitué du réseau maillé des infrastructures des technologies de linformation (dont internet), des réseaux de télécommunications, des systèmes informatiques, des processeurs et des mécanismes de contrôle intégrés. Il inclut linformation numérique transportée ainsi que les opérateurs des services en ligne.
Enfin, Olivier Kempf dans son Introduction à la cyberstratégie : Le cyberespace est lespace constitué des systèmes dinformatiques de toute sorte connectés en réseaux et permettant la communication technique et sociale dinformations par des utilisateurs individuels ou collectifs.
Les trois niveaux du cyberespace
Même sil nest pas complètement borné juridiquement, le cyberespace est toutefois structuré autour de trois niveaux qui sont tous soumis à des droits spécifiques :
La couche physique*, qui comprend les systèmes porteurs dInternet et les infrastructures réseaux. Sur cette couche apparaissent les serveurs racines, les data center, les réseaux de téléphonie mobile, les câbles sous-marins et les fibres optiques terrestres. Cette couche physique dépend pour une large part des législations nationales. Les compagnies opérant les infrastructures de la couche physique sont liées aux pratiques et réglementations des États qui les accueillent. Cette couche peut être attaquée soit via le réseau soit par des vecteurs plus classiques. Ces installations sont en général jugées dimportances vitales et font lobjet de mesures de sécurité particulières de la part des États. Les besoins en énergie et les accès physiques sont les principales vulnérabilités de cette couche ;
la couche logique, englobe pour sa part lensemble des programmes permettant daccéder au réseau, deffectuer des requêtes, dobtenir des services et dassurer le transport des données (routage). Les logiciels sont, par ailleurs, les éléments fondamentaux de cette couche et permettent dutiliser la puissance de calcul dun système électronique en vue de lui faire effectuer les actions prescrites. Le mot logiciel est apparu en France au début des années 70 pour servir de traduction au terme anglais « software ». Typiquement on les classe suivant deux catégories distinctes, les logiciels systèmes et les logiciels applications. Concernant cette couche particulière, la législation est balbutiante mais les instances de régulation œuvrent pour harmoniser cet espace. Cest bien évidement sur cette couche que lon compte les vulnérabilités les plus classiques et où les hackers et les spécialistes de développement de solutions sécurisées se livrent une bataille quotidienne. Loin de limage romanesque, les enjeux de la sécurisation de la couche logique sont énormes et les préjudices financiers qui peuvent en découler difficilement chiffrables ;
la couche cognitive, qui sattache au contenu, à linformation qui est véhiculée sur les pages Internet ou à laide des diverses formes dinteraction possible sur le Web 2.0. Cette couche est la couche « haute » du cyberespace celle où se mêlent les perceptions de la réalité et les capacités de gestion de la connaissance. Le développement de cette couche sest dabord effectué au travers des systèmes de messagerie (mail, Webmail) et des contenus de pages adressées puis a connu une mutation profonde avec l'émergence de réseaux sociaux (myspace, facebook*...) et du microblogging (twitter). Les vulnérabilités de cette couche sont légion. En premier lieu, le nombre de pages interdit un contrôle systématique de la part des hébergeurs et laisse donc ouverte la possibilité de diffuser à peu près tout et nimporte quoi. Par ailleurs, les capacités de duplication de linformation permettent une « traçabilité » accrue des usagers des réseaux. Les infractions liées à lusurpation didentité ou les atteintes à la réputation en ligne (e-réputation) ont atteint un niveau préoccupant. Les législations nationales sadaptent difficilement à cette couche par nature « supra-nationale » et où la distinction entre vie privée et vie publique nest pas toujours clairement fixée. Dans ce domaine, les bonnes intentions ne franchissent que rarement les frontières...
Cyberguerre
(Cyberwar)
Il nexiste pas à proprement parler de définition de la « cyberguerre ». Cette notion est souvent confondue avec les cyberattaques. Ainsi, les intrusions informatiques et les vols de données sont régulièrement qualifiés de « cyberguerre ». Dans Cyberstratégie, lart de la guerre numérique, nous proposions la définition suivante :
La cyberguerre (guerre numérique) regroupe lensemble des actions militaires visant à la maîtrise du cyberespace afin, soit dy conduire des opérations spécifiques soit de préparer lexploitation vers un autre espace de conflit (terre, air, mer). Dans ce cas, la guerre numérique agit comme un démultiplicateur de forces au profit des armées. Elle est conduite par des services de lÉtat et prend des formes diverses qui embrassent les trois couches du cyberespace : physique, logique et cognitive.
Selon cette approche, la cyberguerre est donc un domaine réservé de laction étatique, elle est conduite par des forces armées (donc dans un cadre légal strict). Ces opérations visent le contrôle du milieu et sont intégrées à laction globale sur les trois couches du cyberespace. Ainsi, les actions conduites par des groupes dactivistes plus ou moins doués techniquement, ne rentrent pas dans ce cadre stricto sensu.
Cyberharcèlement
(Cyberstalking)
Forme de harcèlement en ligne (généralement via des réseaux sociaux) qui comprend lusage du dénigrement répété et des menaces.
Des premiers cas de suicide dadolescents ayant été victimes de cette forme de harcèlement ont été signalés dès 2013 amenant les autorités de plusieurs pays à prendre en compte ces phénomènes.
Cyberprotection
(Cyberprotection)
Ensemble des mesures techniques et non techniques de protection permettant à un système dinformation de résister à des évènements susceptibles de compromettre la disponibilité, lintégrité ou la confidentialité des données stockées, traitées ou transmises, et des services connexes que ces systèmes offrent ou quils rendent accessibles.
Synonyme :
Sécurité des systèmes dinformation* (SSI).
Cyberrésilience
(Cyber résilience)
La résilience se définit comme la capacité dune organisation à faire face à des évènements (incident ou agression), à leur résister et à se rétablir. Appliquée au cyberespace, elle est appelée cyberrésilience et (se) définit comme la capacité dun système dinformation à résister à une panne ou une cyberattaque et à revenir à son état initial après lincident.
Cybersécurité
(Cybersecurity)
État recherché pour un système dinformation lui permettant de résister à des événements issus du cyberespace susceptibles de compromettre la disponibilité, lintégrité ou la confidentialité desconfidentialités des données stockées, traitées ou transmises et des services connexes que ces systèmes offrent ou quils rendent accessibles. La cybersécurité fait appel à des techniques de sécurité des systèmes dinformation et sappuie sur la lutte contre la cybercriminalité et sur la mise en place dune cyberdéfense.
Cybersquat
(Cybersquatting)
Le cybersquat est une pratique qui consiste à acquérir des noms de domaines dune marque, dun pseudonyme, ou proche afin den tirer un profit (matériel ou moral). Ainsi, un particulier peut enregistrer un nom de domaine* sappuyant sur le nom dune personnalité ou dune entreprise en vue de lui revendre (spéculation au nom de domaine). Pour lheure cette pratique nest pas sanctionnée au pénal en France mais peut faire lobjet dune plainte dans le cadre du respect de la propriété intellectuelle. Le cybersquat peut aussi être utilisé pour nuire à limage dune personnalité. Cette pratique est courante en politique et exponentielle en période électorale. Ainsi, le domaine sarkozy2017.fr et hollande2017.fr ont été enregistrés dès le mois doctobre 2011.